Mercredi (14 septembre), la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, a déclaré qu'il était temps de limiter les gains des producteurs à faible coût qui n'utilisent pas de gaz.

Elle a exposé ses plans dans un discours devant le Parlement européen à Strasbourg :

"Nous proposons un plafonnement des revenus des entreprises qui produisent de l'électricité à bas coût. Ces entreprises réalisent des revenus qu'elles n'ont jamais comptabilisés, dont elles n'ont même jamais rêvé."

En vertu des propositions, les entreprises de combustibles fossiles devront également partager les bénéfices qu'elles tirent de la flambée des prix de l'énergie.

Les gouvernements de l'UE utiliseront l'argent récolté pour aider les entreprises et les consommateurs à régler leurs factures.

La chef de la Commission a déclaré qu'elle proposerait également aux États membres des moyens de réduire leur consommation d'énergie.

Tout ceci intervient après que la Russie a réduit ses livraisons de gaz à l'Europe en représailles aux sanctions.

Mme Von der Leyen affirme que l'UE travaille rapidement pour s'adapter :

"L'année dernière, le gaz russe représentait 40 % de nos importations de gaz. Aujourd'hui, ce chiffre est tombé à neuf pour cent. Mais nous constatons également que la Russie continue de manipuler activement notre marché de l'énergie. Je veux dire qu'ils préfèrent torcher le gaz plutôt que de l'envoyer en Europe."

Les installations de stockage de gaz de l'UE sont aujourd'hui remplies à environ 84 % - un niveau qui semble sain selon les experts.

Mais les analystes affirment que l'Europe devra encore réduire considérablement sa consommation pour éviter les pénuries hivernales.

Les États membres vont maintenant marchander les propositions de la Commission, mais on espère qu'un accord final pourra être conclu ce mois-ci.