PARIS, 26 février (Reuters) - L'Union européenne a minimisé samedi la décision de l'agence spatiale Roskosmos de suspendre sa coopération avec l'Europe dans les lancements effectués depuis la base de Gourou, en Guyane, en réponse aux sanctions occidentales contre Moscou.

Cette décision "ne porte aucune conséquence sur la continuité et la qualité des services de Galileo et Copernicus" et "ne remet pas non plus en cause la continuité du développement" de ces deux réseaux satellitaires, a déclaré dans un communiqué le commissaire européen Thierry Breton, qui est notamment en charge de l'Espace.

Dans un message diffusé sur Telegram, le directeur de Roskosmos, Dmitri Rogozine, a annoncé la suspension de la coopération avec l'Europe et le retrait du personnel technique russe à Kourou.

Galileo est le système européen de navigation par satellite, Copernicus fournit des données d'observation, notamment sur la Terre et le climat.

"Nous prendrons, en temps voulu, toutes les décisions qui s'imposent en réponse et poursuivons résolument le développement de la deuxième génération de ces deux infrastructures spatiales souveraines de l'Union", a ajouté Thierry Breton.

"Nous sommes prêts par ailleurs à agir avec détermination, ensemble avec les Etats membres, pour protéger en cas d'agression ces infrastructures critiques", a-t-il dit. (Reportage Maxim Rodionov et Sabine Siebold; rédigé par Jean-Stéphane Brosse)