Il a en outre déclaré que la Commission européenne soupçonnait l'existence de cartels entre banquiers et courtiers sur les marchés de produits dérivés et qu'elle privilégiait une approche globale, contrairement aux autorités de régulation américaines qui s'intéressent séparément à chaque banque impliquée.

"Ces arrangements anticoncurrentiels, qui consistaient à manipuler les taux, pourraient avoir permis à leurs participants de réaliser des bénéfices additionnels illégitimes", a dit vendredi Joaquin Almunia.

Plus d'une dizaine de grandes banques dans le monde sont visées par différents régulateurs dans le dossier de manipulation des taux de référence Libor et Euribor, qui servent de base à de nombreux types des contrats financiers portant sur des milliers de milliards d'euros, des crédits hypothécaires aux autorisations de découvert sur cartes de crédit.

Royal Bank of Scotland a accepté au début du mois de verser aux autorités américaines et britanniques des pénalités de 615 millions de dollars (455 millions d'euros) et est ainsi devenue la troisième banque à conclure un accord dans le dossier du Libor, après Barclays et UBS.

Foo Yun Chee; Julien Dury pour le service français, édité par Marc Joanny