Des membres des Forces démocratiques alliées (ADF) ont tué les élèves vendredi en fin de journée à l'école secondaire de Lhubirira à Mpondwe, près de la frontière avec la République démocratique du Congo.

L'armée et la police ont déclaré que les assaillants avaient également enlevé six élèves et s'étaient enfuis vers le parc national des Virunga, de l'autre côté de la frontière. Leur sort n'est pas connu.

M. Museveni a déclaré que d'autres soldats avaient rejoint la poursuite dans la région, qui comprend le mont Rwenzori, d'où les ADF ont lancé leur insurrection contre M. Museveni dans les années 1990.

"Nous envoyons maintenant des troupes supplémentaires dans la zone située au sud du mont Rwenzori", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"Leur action, désespérée, lâche et terroriste, ne les sauvera donc pas. Nous envoyons de nouvelles forces du côté ougandais tout en continuant la chasse du côté congolais".

Samedi, la chaîne de télévision privée NTV Uganda a indiqué que le nombre de morts s'élevait à 41, tandis que le journal gouvernemental New Vision a parlé de 42. New Vision a précisé que 39 des morts étaient des étudiants et que certains ont été tués lorsque les assaillants ont fait exploser une bombe alors qu'ils s'enfuyaient.

L'attentat a suscité une large condamnation internationale, notamment de la part des Nations unies, de l'Union africaine et de l'Autorité intergouvernementale pour le développement de l'Afrique de l'Est. Les Ougandais ont été choqués par l'attentat.

"Les parents de tout le pays ne doivent pas paniquer, nos enfants sont en sécurité et le resteront. Ce sont des gens malveillants qui essaient de faire du mal à nos enfants, mais ils n'y parviendront pas", a déclaré samedi en fin de journée Janet Museveni, la première dame et ministre de l'éducation.

Mme Museveni a indiqué que le gouvernement enquêterait également sur les éventuelles défaillances qui ont permis à l'attaque de se produire.

"L'alarme a-t-elle été donnée et par qui ? Comment les services de sécurité voisins ont-ils réagi ? Pourquoi nos gens du côté congolais n'ont-ils pas eu de renseignements sur ce groupe dissident, etc. a déclaré M. Museveni.

Les ADF ont été en grande partie vaincus par l'armée ougandaise, mais des restes se sont enfuis dans les vastes jungles de l'est du Congo, d'où ils ont poursuivi leur insurrection en attaquant des cibles civiles et militaires au Congo et en Ouganda.

En avril, les ADF ont attaqué un village dans l'est de la République démocratique du Congo, tuant au moins 20 personnes.