Les ventes du numéro un mondial des cosmétiques ont totalisé 5,81 milliards d'euros, signant une hausse de 4,2% en données publiées et de 5,2% à périmètre et taux de change comparables, en léger retrait par rapport aux 5,5% du premier trimestre comme aux 5,5% attendus par les analystes.

Pourtant, le groupe a continué de surperformer le marché mondial des cosmétiques dont la croissance a ralenti autour de 3,5%-4,0%, a tenu à souligner son PDG Jean-Paul Agon, lors d'une conférence téléphonique.

Il a insisté sur la surperformance de L'Oréal dans "tous les marchés et toutes les divisions", précisant avoir été "surpris" par le ralentissement du marché aux Etats-Unis (aux environ de 3% au premier semestre) et faisant état d'un tassement du marché mondial des produits de luxe autour de 5%.

Le groupe, qui table sur d'importants lancements au deuxième semestre, anticipe aussi un quatrième trimestre 2013 plus dynamique que le troisième et ambitionne de "nettement surperformer le marché" cette année, a indiqué Jean-Paul Agon.

"Bien qu'inférieurs aux attentes, les chiffres sont assez solides", soulignent les analystes de Sanford Bernstein, pour qui le titre pourrait cependant subit des prises de bénéfices mercredi matin, compte-tenu de sa performance boursière (+23,5%) depuis le début 2013.

La division grand public (L'Oréal Paris, Garnier, Maybelline), première du groupe, a vu sa croissance organique légèrement ralentir (+6,1%) malgré une base de comparaison favorable (+4,2%) un an auparavant, et après 6,5% au premier trimestre.

Celle des produits de luxe (Lancôme, Armani, Kiehl's, YSL Beauté ou Clarisonic) a plus nettement décéléré (+5,5% sur un comparatif élevé de 8,7% et après 7,2% au premier trimestre).

A l'inverse, la cosmétique active (La Roche Posay, Vichy) a fortement accéléré (+8,6%) en dépit d'un comparatif élevé (+6,4%) et après 7,2% au 1er trimestre, tandis que les produits professionnels destinés aux salons de coiffure ont repris des couleurs (+2,7%), après être restés stables en début d'année.

Malgré la crise qui sévit en Europe du Sud, la croissance de L'Oréal s'est stabilisée à 1,7% en Europe occidentale, une performance saluée par les analystes et qui préserve la rentabilité, tandis que la cadence a fléchi en Amérique du Nord (+4,5% après +6,3% au 1er trimestre).

En revanche, la dynamique est restée solide dans les marchés émergents, malgré le ralentissement économique observé au Brésil et en Asie, avec une croissance repassée au-dessus de la barre des deux chiffres (10,3%) grâce à une accélération en Amérique latine (+15,2%) et en Asie-Pacifique (+8,2%).

Edité par Jean-Michel Bélot

par Pascale Denis