L'ordre de fermeture a été donné après que le gouverneur Bello Muhammad, membre du All Progressives Congress au pouvoir, a interdit les activités politiques, y compris les réunions au domicile des particuliers, le 13 octobre, en raison de la situation sécuritaire dans l'État.

L'interdiction porte notamment sur la campagne pour les élections présidentielles de février 2023, qui ont débuté dans tout le pays le mois dernier.

L'État de Zamfara, comme une grande partie du nord-ouest du Nigeria, est aux prises avec des groupes armés de "bandits" qui ont enlevé des milliers de personnes pour obtenir une rançon, tué des centaines de personnes et rendu de nombreuses routes impraticables et certaines activités agricoles impossibles.

"Le commissaire de police de l'État de Zamfara a reçu l'ordre d'imposer le respect total de la loi et d'arrêter tout membre du personnel de ces médias qui exercerait des fonctions en violation de la fermeture", indique un communiqué du conseil de sécurité de l'État publié dimanche.

Le communiqué cite cinq médias : Pride FM Radio Gusau, NTA Gusau, Amji TV Gusau, Gamji TV Gusau et Alumma TV Gusau. Il n'a pas précisé la raison pour laquelle il a été ordonné de les "fermer", mais le commissaire à l'information de l'État, Ibrahim Magaji Dosara, a déclaré à la BBC Hausa que c'était parce qu'ils couvraient des activités du PDP organisées en violation de l'ordre du gouvernement de l'État.

L'interdiction des activités politiques dans l'État de Zamfara s'accompagne d'autres mesures, notamment la restriction des déplacements dans certaines zones locales et la fermeture de plusieurs routes.

La déclaration demandait aux responsables de la sécurité de "traiter sans pitié" toute personne qui enfreindrait les ordres.