Réunis à Bruxelles pour un conseil Ecofin extraordinaire, ils doivent également se pencher sur une taxe sur les transactions financières, projet moins consensuel mais qu'ils souhaitent porter lors du sommet du G20 de Séoul, en novembre.

"Nous avançons et nous allons introduire une taxe bancaire dans le cadre de notre consolidation budgétaire. Nous voulons aussi une taxe sur les transactions financières", a expliqué le ministre autrichien des Finances, Josef Proell, à son arrivée à la réunion.

"Il y a beaucoup de questions auxquelles il faut répondre. Il est important que le plus de pays possibles, si possible tous, y prennent part", a-t-il ajouté en référence à cette seconde option.

Concernant la taxe bancaire, la question centrale reste celle de l'utilisation des fonds récoltés.

Plusieurs pays ainsi que la Commission européenne soutiennent la création d'un fonds de gestion des faillites bancaires qui permette de ne plus recourir aux deniers publics lors d'une prochaine crise.

Mais d'autres jugent que ce fonds aurait un effet pervers car les banques, se sentant protégées, seraient incitées à prendre plus de risques.

La taxe financière pose encore plus de problèmes, plusieurs pays européens, comme la Suède qui l'a mise en oeuvre avec des résultats mitigés dans les années 1990, en refusant le principe.

"Nous ne voulons pas voir de nouvelle taxe sur les transactions financières. La taxe bancaire est plus souhaitable car cela nous fournirait une source de revenus pour gérer de futures crises", a dit le ministre suédois, Anders Borg.

La présidence belge de l'UE, la France ou encore l'Allemagne, favorables à cette taxe financière, aimeraient vaincre ces réticences d'ici octobre, pour ensuite se présenter unis à la table du G20 afin de convaincre à leur tour les Etats-Unis, le Canada ou la Chine.

La réunion a par ailleurs permis de donner un feu vert définitif et de préciser le fonctionnement du "semestre budgétaire européen", qui consiste en une présentation des projets de budgets à la Commission européenne et aux autres Etats membres avant leur adoption par les parlements nationaux.

Enfin, les ministres doivent valider l'accord trouvé la semaine dernière sur la création de quatre nouvelles autorités européennes de supervision financière.

Julien Toyer, édité par Dominique Rodriguez