BREXIT: MAY SOUMISE À D'INTENSES PRESSIONS DE SON CAMP

LONDRES - A l'approche de nouvelles journées décisives sur le Brexit, Theresa May doit faire face aux pressions intenses et contradictoires de son gouvernement et du Parti conservateur.

La Chambre des communes a rejeté pour la troisième fois vendredi l'Accord de retrait négocié par la Première ministre britannique, qui avait pourtant mis sa démission dans la balance dans l'espoir de le faire enfin ratifier.

Conséquence de ce nouveau rejet, le Royaume-Uni devrait quitter l'UE sans accord le 12 avril à 22h00 GMT, sauf si Londres présente d'ici là une alternative et demande un nouveau report.

Les députés britanniques se réuniront de nouveau lundi soir pour débattre puis voter sur des solutions alternatives au Withdrawal Bill conclu entre May et l'UE, après un an et demi de négociations, en novembre dernier.

Une première série de "votes indicatifs" s'est déroulée mercredi dernier, et aucune des huit options soumises au vote des élus n'a réuni de majorité. Les motions qui ont obtenu pour l'instant le plus de suffrages proposent soit des relations plus étroites avec l'UE, avec notamment le maintien d'une union douanière, soit un second référendum.

May pourrait tenter une nouvelle fois le pari de soumettre son Accord de retrait au vote des députés, peut-être dès le lendemain.

De nombreux élus conservateurs perdent patience. Et au sein du gouvernement, rapporte le Sunday Times, plusieurs ministres opposés ou favorables au Brexit menacent de démissionner si May ne se contente pas de défendre son accord dans les prochains jours. La question d'élections anticipées fait aussi l'objet de profondes divisions au sein du cabinet.

LE POINT sur les négociations du Brexit

LA CHRONOLOGIE des négociations du Brexit

PARIS - Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France frontalière avec le Royaume-Uni, a souhaité dimanche que la France fasse preuve de pragmatisme au moment du Brexit tout en critiquant sévèrement les europhobes britanniques.

Il a estimé qu'il ne fallait pas chercher "à punir les Britanniques" qui restent un partenaire historique important de l'Union européenne.

"Demain, on ne va pas les considérer comme la Norvège, la Turquie ou le Canada, bon sang", a déclaré Xavier Bertrand lors de l'émission Le Grand rendez-vous CNews/Europe 1/Les Echos. "Il faut trouver une relation intelligente avec eux."

---

LES PAYS ARABES RETROUVENT UN SEMBLANT D'UNITÉ SUR LE GOLAN

TUNIS - Les dirigeants des pays arabes réunis en sommet annuel à Tunis ont provisoirement mis de côté dimanche leurs rivalités pour condamner la reconnaissance par Donald Trump de la souveraineté israélienne sur une partie du plateau du Golan, prise à la Syrie en 1967 puis annexée par l'Etat hébreu en 1981.

A l'ouverture de la réunion, le roi Salman d'Arabie saoudite a déclaré aux autres monarques, présidents et chefs de gouvernement des pays membres de la Ligue arabe rassemblés dans la capitale tunisienne que son pays rejetait "totalement" toute mesure affectant la souveraineté syrienne sur le Golan.

Le président des Etats-Unis a reconnu lundi la souveraineté israélienne sur le Golan, moins de quatre mois après avoir reconnu Jérusalem comme capitale israélienne, une décision condamnée dans le monde arabe et par la communauté internationale.

---

ISRAËL ROUVRE UN POINT DE PASSAGE AVEC LA BANDE DE GAZA

GAZA - Israël a rouvert dimanche un point de passage de marchandises avec la bande de Gaza tout en maintenant des renforts le long de la barrière de sécurité qui sépare l'Etat hébreu du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, où la situation reste volatile.

Le poste-frontière de Kerem Shalom, fermé lundi dernier après un tir de roquette qui a fait sept blessés en Israël, a rouvert dimanche matin. Des camions chargés de vivres ou de carburant sont entrés dans l'enclave.

La décision israélienne intervient au lendemain du premier anniversaire des rassemblements de la "Grande marche du retour", marquées par la mort de quatre Palestiniens, et quelques heures après de nouveaux échanges de tirs transfrontaliers entre Israéliens et Palestiniens, qui n'ont pas fait de victimes.

---

UNE AVOCATE ANTI-CORRUPTION ÉLUE PRÉSIDENTE EN SLOVAQUIE

BRATISLAVA - L'avocate Zuzana Caputova, novice en politique mais portée par un mouvement national de protestation contre la corruption, a remporté l'élection présidentielle samedi en Slovaquie, une victoire qui marque une rupture avec l'émergence des forces populistes en Europe.

Militante libérale, Zuzana Caputova s'est imposée très nettement avec un peu plus de 58% des voix face à son rival Maros Sefcovic, soutenu par le parti du Smer (centre gauche) au pouvoir, qui a rapidement reconnu sa défaite.

"Je suis heureuse non seulement pour le résultat, mais surtout pour le fait qu'il est possible de ne pas succomber au populisme, de dire la vérité, de susciter de l'intérêt sans vocabulaire agressif", a réagi l'avocate de 45 ans, que ses partisans surnomment la "Erin Brockovich de Slovaquie".

---

UN COMÉDIEN FAVORI DE L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE EN UKRAINE

KIEV - Epuisés par cinq années de guerre et des décennies de corruption, les Ukrainiens s'apprêtent à propulser ce dimanche un comédien sans expérience politique au second tour de l'élection présidentielle.

Volodimir Zelenski devance de près de dix points le président sortant Petro Porochenko dans les intentions de vote en vue du premier tour. Dans son dernier baromètre, l'institut Socis les créditent respectivement de 24,6% et de 14,8%. L'ancienne Première ministre et chef de file de l'opposition Ioulia Timochenko arrive en troisième position avec 8,7%.

Les premières tendances sont imminentes.

Le favori du premier tour, qui est âgé de 41 ans, doit une bonne part de sa popularité à la série télévisée à succès "Serviteur du peuple", dans laquelle il incarne un professeur d'histoire devenu chef de l'Etat qui se joue des bassesses de politiciens corrompus et d'hommes d'affaires véreux.

---

MUNICIPALES EN TURQUIE:

PREMIERS RÉSULTATS FAVORABLES À ERDOGAN À ISTANBUL ET ANKARA

ANKARA - Les premiers résultats des élections municipales de ce dimanche en Turquie sont favorables au parti du président turc Recep Tayyip Erdogan à Istanbul, qu'il contrôle depuis près de 25 ans.

Après dépouillement de la moitié des bulletins de vote, l'AKP (Parti de la justice et du développement) est donné à 51%.

A Ankara en revanche, le principal candidat de l'opposition est passé en tête après dépouillement de 40% des bulletins de vote.

Par le passé, les soirées électorales ont souvent montré une remontée de l'opposition à mesure que se déroulait le dépouillement. Une tendance précise de ces élections devrait être disponible aux alentours de minuit.

---

MACRON REND HOMMAGE AUX "LEÇONS" DES RÉSISTANTS DES GLIÈRES

PARIS - Emmanuel Macron a rendu hommage dimanche aux résistants qui ont combattu le régime nazi et la France de Vichy lors de la Seconde Guerre mondiale sur le plateau des Glières en Haute-Savoie, en mettant en avant les "leçons" qu'ils ont transmises à la France.

Le président de la République, qui n'a pas fait de parallèle explicite avec l'actualité du moment mais a insisté sur un certain nombre de causes, a prononcé un discours au ton grave retraçant l'historique de ce haut-lieu de la résistance, en présence du ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.

L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, qui avait fait des Glières un lieu de pèlerinage pendant son quinquennat, avait été placé à côté de l'actuel chef de l'Etat, avant et après son discours.

---

FACEBOOK

ZUCKERBERG APPELLE À UNE NOUVELLE RÉGULATION D'INTERNET

PARIS - Les gouvernements doivent jouer un rôle plus important dans la régulation d'internet, plaide Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook dans une tribune publiée dimanche, alors que le réseau social en ligne lutte pour désamorcer les critiques à son encontre.

Dans ce texte publié par Le Journal du Dimanche, le Washington Post, le Frankfurter Allgemeine Zeitung et le Sunday Independent, le fondateur de Facebook évoque de nouvelles pistes qui concernent "les contenus violents et haineux, l'intégrité des élections, la protection de la vie privée et la portabilité des données".

"Je suis convaincu que les gouvernements et les régulateurs doivent jouer un rôle plus actif", écrit Mark Zuckerberg.

"Faire évoluer la régulation d'Internet nous permettra de préserver ce qu'internet a de meilleur - la liberté pour les gens de s'exprimer et l'opportunité pour les entrepreneurs de créer - tout en protégeant la société de préjudices plus larges", ajoute-t-il.