LE CAIRE/WASHINGTON, 27 août (Reuters) - Les commandants militaires américains ont juré de traquer les dirigeants du groupe Etat islamique (EI) après les attaques contre l'aéroport de Kaboul, qui ont tué au moins 60 Afghans et 13 soldats américains.

La branche afghane de l'EI, l'Etat islamique au Khorasan (EI-K, reprenant l'ancien nom perse de la région-NDLR) a revendiqué les attaques, déclarant que l'un des kamikazes avait "réussi à atteindre des traducteurs et des collaborateurs de l'armée américaine".

Un représentant des taliban a déclaré à Reuters que le groupe avait arrêté un combattant de l'EI à l'aéroport quelques jours plus tôt et que ce dernier leur avait révélé des plans d'attaques.

Joe Biden a révélé que les Etats-Unis avaient une idée de l'identité des commanditaires des attaques, mais qu'ils n'en étaient pas complètement certains.

L'EI-K est un ennemi juré des taliban, mais les responsables du renseignement américain pensent que le mouvement a profité de l'instabilité qui a conduit à l'effondrement du gouvernement afghan soutenu par l'Occident ce mois-ci pour renforcer sa position et intensifier le recrutement de nouveaux membres. (Ahmad Elhamy au Caire, Patricia Zengerle, Michael Martina et Idrees Ali à Washington, Michelle Nichols aux Nations Unies et Jibran Ahmad à Peshawar; version française Camille Raynaud)