PARIS (Reuters) - L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a saisi la justice dans l'affaire du rappel massif des respirateurs du groupe néerlandais Philips mis en cause pour leur caractère potentiellement cancérigène, a indiqué mardi l'agence à Reuters, confirmant une information de franceinfo.

"Nous avons estimé opportun de saisir les services du Procureur de la République d'un certain nombre de faits dans ce dossier", a indiqué une porte-parole, sans vouloir donner plus de précisions pour ne pas porter préjudice à l'enquête en cours.

Contactés, le parquet de Paris et le groupe Philips n'avaient pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaires.

En septembre dernier, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire concernant le rappel d'appareils d'aide respiratoire lancé en 2021 par Philips après des plaintes pour "tromperie aggravée, atteintes involontaires à l'intégrité physique, mise en danger de la vie d'autrui et administration de substances nuisibles".

De son côté, l'ANSM avait pris en février 2022 une "décision de police sanitaire" pour obliger Philips à accélérer le remplacement de ses respirateurs en France, où 370.000 patients sont concernés pour des appareils utilisés principalement à domicile pour traiter l'apnée du sommeil ou fournir une assistance respiratoire.

(Rédigé par Blandine Hénault, édité par Kate Entringer)