M. Ramaphosa a présenté les six domaines prioritaires de son parti lors du lancement de son manifeste électoral à Durban, ville côtière de la province orientale du KwaZulu-Natal.

Selon des sondages récents, l'ANC risque de perdre sa majorité parlementaire lors des élections du 29 mai, pour la première fois depuis que Nelson Mandela a conduit le pays à ses premières élections démocratiques lors de la chute de l'apartheid, il y a 30 ans.

"Nous ne pouvons pas considérer tous ces progrès comme acquis, nous devons faire plus et mieux ensemble", a déclaré M. Ramaphosa devant plus de 75 000 membres et sympathisants rassemblés dans un stade.

M. Ramaphosa, âgé de 71 ans, brigue un second mandat présidentiel, mais il doit faire face à de nombreux obstacles.

Les 15 dernières années du gouvernement dirigé par l'ANC ont été marquées par une faible croissance, une hausse du chômage et des scandales de corruption.

L'économie la plus industrialisée d'Afrique a à peine progressé depuis plus de dix ans, avec une croissance moyenne de 0,8 % depuis 2012.

Après avoir remporté son premier mandat sous le signe du renouveau et de la reprise, à la suite de la destitution de Jacob Zuma en 2018, M. Ramaphosa s'est efforcé d'apporter des améliorations significatives en matière de criminalité, de corruption et de croissance économique.

Sous sa direction, le taux de chômage a augmenté pour atteindre 32,1 % au quatrième trimestre 2023, contre 29,1 % quatre ans plus tôt, au cours de sa première année au pouvoir.

En outre, le pays a connu des pannes d'électricité de plus en plus graves, car la compagnie d'électricité publique Eskom, en difficulté, peine à entretenir son parc vieillissant de centrales au charbon.

M. Ramaphosa a présenté les réalisations de son parti au cours des trois dernières décennies, en soulignant que la constitution progressiste du pays et le travail accompli en faveur d'une société non raciale, non sexiste et démocratique constituaient des étapes positives.

Parmi les priorités électorales de l'ANC figurent un programme d'emploi pour lutter contre le chômage, l'exploitation des industries pour stimuler la croissance économique et la lutte contre le coût élevé de la vie grâce à un meilleur accès à des services de base subventionnés.

Les Sud-Africains ont perdu leurs illusions sur le parti et M. Ramaphosa a reconnu qu'il avait fait des "faux pas".

Il a déclaré qu'en cas de victoire décisive de l'ANC dans les urnes, les dirigeants nouvellement élus seraient soumis à un processus de vérification rigoureux.