SEOUL, 3 août (Reuters) - Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a de nouveau supervisé l'essai d'un système de missiles guidés nouvellement développé, a rapporté samedi matin l'agence de presse officielle KCNA, après que des représentants américains et sud-coréens ont fait état la veille de tirs d'au moins un projectile nord-coréen.

Kim Jong-un avait déjà assisté aux deux précédents essais effectués par Pyongyang à moins d'une semaine d'intervalle, selon les informations de la presse officielle nord-coréenne qui évoquait une "mise en garde" à l'attention de la Corée du Sud pour les exercices militaires prévus en août avec les Etats-Unis.

Un représentant américain a déclaré jeudi que les services du renseignement américain ont détecté le tir d'un voire plusieurs projectiles non identifiés. Les premiers éléments indiquaient qu'il s'agissait d'essais similaires aux tirs de missiles à courte portée effectués par la Corée du Nord les 25 et 31 juillet.

Donald Trump a minimisé jeudi l'importance des récents tirs de missiles balistiques nord-coréens, soulignant qu'il s'agissait de missiles à courte portée "très standards".

Le président américain, qui s'est dit disposé à poursuivre les négociations avec Pyongyang, a estimé vendredi que les essais nord-coréens constituaient peut-être une infraction aux résolution des Nations unies mais pas une violation de l'accord qu'il a conclu avec Kim Jong-un.

"(Kim) fera ce qu'il convient de faire, parce qu'il est trop intelligent pour ne pas le faire et qu'il ne veut pas décevoir son ami, le président Trump !", a-t-il notamment écrit dans une série de messages sur Twitter.

Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a déclaré que la Corée du Nord avait toujours rejeté les résolutions "illégalement fabriquées" par l'Onu, soulignant que le gel des essais de missiles nucléaires relevait d'un "geste de bonne volonté" à destination d'un "partenaire de dialogue".

Pyongyang a critiqué Londres, Paris et Berlin pour avoir exhorté jeudi la Corée du Nord à s'engager dans de véritables pourparlers avec les Etats-Unis et demander la pleine application des sanctions internationales tant que Pyongyang n'aurait pas démantelé ses programmes nucléaire et balistique. (Joori Roh; Jean Terzian pour le service français)