"Il est impératif qu'ils se fient aux données. A leur place, j'attendrais", a déclaré Dimon lors du sommet des affaires de l'Australian Financial Review, retransmis en direct de New York. "Ils peuvent toujours procéder à une réduction rapide et significative des taux. Leur crédibilité est un peu en jeu. Je patienterais même après juin et laisserais les choses se décanter.", a-t-il précisé. Jamie Dimon estime que l'économie américaine va bien, tout en estimant qu'il y a actuellement une "légère" bulle sur les marchés actions. Le patron de JPMorgan argue que des taux d'intérêts élevés sont nécessaires pour contrer l'inflation induite par l'accélération des dépenses liées à la transition énergétique ou à la remilitarisation. Pour Dimon, les mesures de relance fiscale sont comme "une drogue qui circule dans le système".

Cirque électoral

Dans le domaine géopolitique, le dirigeant de la plus grande banque américaine se dit préoccupé par les conflits en cours en Ukraine et au Moyen-Orient, l'agitation de l'Iran ou de la Corée du Nord et par la position de la Chine, qu'il situe "du mauvais côté" des tensions. Quant à l'élection américaine, Jamie Dimon s'attend à "un cirque" auquel il faudra se préparer.