"Les marchés financiers surveillent de près le déroulement des élections en France", affirme J. Safra Sarasin. Les marchés financiers "s'inquiètent principalement de la viabilité budgétaire", du fait que les deux principaux candidats - les alliances d'extrême droite et de gauche - ont fait campagne sur des programmes fiscaux et des réformes des retraites "qui augmenteraient les déficits budgétaires ". En conséquence, "un parlement sans majorité claire pourrait donc représenter le meilleur scénario pour les marchés".

Une telle configuration entraînerait certes "une période prolongée de blocage politique", mais la réforme des retraites resterait probablement inchangée, et cela " empêcherait les dépenses déficitaires supplémentaires que prônent à la fois l'extrême droite et la gauche ".

Ce scénario serait également favorable aux obligations d'État françaises "en stabilisant la dynamique de la dette du pays et en réduisant le risque de dégradation de la note de crédit". Les banques, qui ont sous-performé par rapport à leurs homologues européens, pourraient récupérer de leurs récentes pertes, tandis que le secteur de l'énergie serait celui qui en bénéficierait le plus, car la probabilité de plafonnement des prix de l'énergie diminuerait.