Les autorités ont saisi des documents et des fichiers informatiques d'Intesa Sanpaolo, UniCredit, Monte dei Paschi di Siena, Banco BPM et Popolare di Bari, ont ajouté les sources.

Les cinq banques se sont refusé à tout commentaire.

Les trois sources ont donné les noms des cinq établissements, tandis que plusieurs autres sources ont dit que des documents avaient été saisis chez des banques, sans donner la totalité des cinq noms.

Les courtiers en diamants passent par les banques italiennes pour les vendre en tant que placement financier, un commerce qui a représenté au moins 300 millions d'euros en 2015, selon des données de ces mêmes courtiers.

Ces ventes ont décollé en raison de taux d'intérêt négatifs qui grèvent les revenus des banques et rendent bien d'autres placements sans intérêt pour la clientèle.

Les banques prélèvent une commission d'au moins 10% sur les ventes de diamants en échange de quoi elles rapprochent courtiers et clients.

Cette activité ne représente habituellement que 2% au plus des commissions totales que perçoivent les banques.

La Consob, le gendarme boursier italien, a ouvert une enquête en 2016 sur ces opérations à la suite d'une émission télévisée suivant laquelle elles comportaient apparemment des irrégularités. Des organisations de défense du consommateur ont fait savoir qu'elles avaient reçu des plaintes à ce sujet.

Des personnes ont dit à Reuters que les diamants qu'elles avaient achetés comme placement étaient estimés à un prix bien inférieur au prix d'achat.

Vendre des diamants en promettant un rendement financier est interdit en Italie à moins de faire l'objet d'une réglementation les considérant comme un placement financier comme un autre. Banques et courtiers affirment qu'ils ne font aucune promesse de rendement lorsqu'ils vendent les pierres.

(Avec Maria Pia Quaglia, Emilio Parodi et Andrea Mandala, Wilfrid Exbrayat pour le service français)

par Valentina Za et Gianluca Semeraro