ROME, 5 février (Reuters) - Le principal parti de droite en Italie, Forza Italia, a vivement critiqué mercredi la décision du Sénat de se porter partie civile dans un procès pour corruption contre l'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi.

A l'initiative du président de la chambre haute, Pietro Grasso, le Sénat fera partie des plaignants lors de ce procès où le "Cavaliere" sera jugé pour des tentatives présumées d'achat de voix de sénateurs de gauche dans le but de faire chuter le gouvernement de Romano Prodi, entre 2006 et 2008.

Ce faisant, Pietro Grasso, un ancien magistrat qui s'était fait une spécialité de la lutte contre la mafia, n'a pas tenu compte de l'avis d'une commission parlementaire qui recommandait au Sénat de se tenir à l'écart de l'affaire.

Maurizo Gasparri, chef du groupe Forza Italia au Sénat, a jugé cette décision "scandaleuse" et a appelé le président du pays, Giorgio Napolitano, à intervenir.

Maurizio Sacconi, président du groupe Nouveau Centre-droit - un parti issu d'une scission avec Forza Italia -, a quant à lui estimé qu'il s'agissait "d'un jour sombre pour (les) institutions".

Silvio Berlusconi a perdu son siège de sénateur en novembre à la suite de sa condamnation dans une affaire de fraude fiscale. (Gavin Jones, Simon Carraud pour le service français, édité par Tangi Salaün)