"D'années en années la pression exercée sur les ressources naturelles s'intensifie : la demande en matériaux est de plus en plus soutenue à travers le monde, en raison notamment de l'urbanisation galopante des marchés émergents (boom des constructions immobilières et des besoins en équipements, en infrastructures et moyens de transports...) et du développement des énergies vertes et nucléaires dans les pays développés qui nécessitent de plus grandes quantités de matières premières, comme le cuivre, et des matériaux innovants", juge Dieter Küffer, gérant du fonds SAM.

"Le fonds SAM Smart Materials investit à l'échelle mondiale dans des entreprises qui offrent des produits et des services liés à un usage plus efficace des matières premières, au recyclage des ressources consommées. Traditionnellement, l'investissement sur le thème des matériaux a toujours été réalisé par le le biais d'investissements dans les ressources naturelles. Cependant l'histoire nous montre que les progrès technologiques et l'invention de matériaux de substitution ont globalement contribué à la hausse constante des prix réels."

"Ces nouvelles technologies et matériaux de remplacement, l'utilisation plus efficace des ressources naturelles qui se raréfient, le recyclage des déchets et la lutte contre la pollution engendrée sont des enjeux majeurs pour notre civilisation. Ils constituent la base d'une croissance économique pérenne. Au-delà des entreprises directement liées aux matériaux, comme par exemple les sociétés minières, nous estimons donc que les sociétés qui proposent des produits et des services dans ces domaines sont sources d'opportunités en termes d'investissements."

"Nous investissons dans les sociétés qui agissent à toutes les étapes du cycle de vie des matériaux. Nous avons identifié quatre grandes tendances qui constituent notre univers d'investissement. Les matières premières et les ressources de base : il s'agit de sociétés d'extraction et de traitement des ressources naturelles (notamment de minéraux et métaux) et des ressources biogéniques. Mais nous excluons les ressources énergétiques."

Ensuite, "les matériaux innovants : nous investissons dans des sociétés qui développent et commercialisent des matériaux innovants dont les biomatériaux, les matériaux composites et les matériaux à base de nanotechnologies. Les avancées scientifiques et technologiques ont en effet permis d'améliorer la compétitivité des prix des biomatériaux par rapport aux alternatives traditionnelles".

"De plus, ces biomatériaux ont de grands avantages : ils ne sont pas nocifs pour l'environnement, leurs prix sont plus stables et les coûts de certains processus sont réduits. Alors que l'industrie mondiale de la chimie devrait croître de 3% à 6% par an jusqu'en 2025, dans un même temps, la part de marché des matériaux basés sur les biotechnologies devrait passer de 2% à 25% du marché total de la chimie."

"Les entreprises qui créent de la fibre de carbone, par exemple, ont un fort potentiel de croissance. Ce matériau offre des avantages significatifs pour des applications qui demandent à la fois robustesse et légèreté : il est environ 10 fois plus solide et 5 fois plus léger que l'acier, et 8 fois plus solide et 1,5 fois plus léger que l'aluminium. Depuis 1970, le coût de la fibre de carbone à chuté de 150 dollars à environ 9 dollars la livre aujourd'hui. Elle a de ce fait pénétré de nombreux secteurs tels que ceux de la construction aérospatiale et d'hélices, des forages en eaux profondes et des applications automotives."

Autre piste, les technologies de traitement : "nous sélectionnons des sociétés développant et commercialisant des technologies et équipements qui améliorent l'efficacité de l'extraction, du traitement et de l'utilisation des ressources. Cela comprend les équipements industriels, les technologies d'automatisation, la photonique et l'analytique".

"L'amélioration de l'efficacité des processus industriels est en effet un facteur clé permettant de réduire l'usage de matériaux, d'améliorer la flexibilité des processus et de réduire les coûts de manufacture. Les technologies au laser sont par exemple de plus en plus utilisées pour découper, souder et marquer les matériaux. Nous nous attendons à ce qu'elles progressent à un taux actuariel de 9% jusqu'à 2015. Certains types de technologies au laser, telles que les fibres lasers, devraient croître à un taux actuariel d'environ 20% dans les cinq prochaines années."

Enfin, dernière piste : le recyclage et la mise au rebut. "Nous estimons que les sociétés offrant produits et services de recyclage, de gestion des déchets et rebuts, et celles qui sauront créer de l'énergie à partir de ces déchets présenteront de belles opportunités d'investissements dans les années à venir."

"Le fonds SAM Smart Materials est soumis aux fluctuations, à la hausse comme à la baisse, des marchés d'actions internationaux", prévient cependant le gestionnaire. "Il peut être investi en produits dérivés, volatils par nature, qui peuvent entrainer des risques supplémentaires. L'investisseur est informé que le capital ne bénéficie d'aucune garantie ni protection. Le fonds SAM Smart Materials investit dans des entreprises de grandes, moyennes et petites capitalisations, principalement localisées en Amérique du Nord, en Europe et dans la région Asie Pacifique."

"A fin décembre 2010, le portefeuille était principalement positionné sur les matériaux de base (39,7%), l'industrie (25.1%) et les IT (14,2%). En termes d'exposition géographique, il était majoritairement positionné sur les Etats-Unis (43,7%) et, en Europe, sur l'Allemagne (10%) et la Grande Bretagne (8,7%)."