L'Essentiel :

  • Sur les marchés actions, la Chine décroche, le Japon résiste
  • Il n'y en a toujours que pour l'énergie, sur les actions comme sur les matières premières. 
  • Bank of America se rappelle de la stagflation de 73/74.

Les tendances régionales

Sur le court terme, le Japon fait de la résistance avec la poursuite de l'affaiblissement du yen, actuellement à 131,24 JPY pour 1 USD. Un cambiste a déclaré tout récemment que Tokyo commencerait probablement à s'émouvoir à partir de 135 JPY. La Chine a repiqué sévèrement du nez avec la confirmation par les autorités du pays que la stratégie zéro covid est maintenue. L'Europe a fini par décrocher un peu après avoir tenu tête aux Etats-Unis ces dernières semaines.

Sur le court terme, le Japon fait de la résistance avec la poursuite de l'affaiblissement du yen
Bye-bye China

Le Top / Flop sectoriel

Au risque de nous répéter… L'énergie, encore l'énergie, rien que l'énergie. Le secteur se détache à nouveau à la hausse, l'appétit des investisseurs pour les valeurs pétrolières étant nettement plus élevé actuellement que pour l'ESG.

L'énergie, encore l'énergie, rien que l'énergie

Si t'as pas de pétrole, t'a raté ta vie


Les Matières Premières

Les matières premières n'ont plus toute la même orientation. Les craintes sur la croissance, en relation avec les confinements en Chine et la politique monétaire américaine, ont mis la pression sur les métaux industriels, qui reviennent vers zéro, en même temps que les métaux précieux. La situation en Ukraine porte en revanche toujours les matières premières agricoles. Quant aux prix de l'énergie, le cocktail haro sur la Russie / inflation est toujours détonant.

Les matières premières n'ont plus toute la même orientation
Et à la fin, c'est l'énergie qui gagne

Du côté des devises

Sur le marché des changes, l'euro a repris de l'altitude contre le franc et la livre, tandis que le dollar continue à se renforcer. Rien de neuf ici.

Rien de neuf ici
L'euro se réveille, mais pas contre le dollar

Le bonus de la semaine : Seventies Stagflation Style

Bank of America a ressorti son manuel d'économie après les dernières annonces de la Banque d'Angleterre, pour se rafraîchir la mémoire. Le BoE a prévenu que l'inflation allait sans doute dépasser 10% d'ici octobre prochain outre-Manche, tout en avertissant que la croissance allait passer en territoire négatif en 2023. "Une définition vivante de la stagflation", pour la banque américaine, qui a compilé la performance des actifs durant la "grande stagflation" du début des années 1970. En 1973/1974, le S&P500 a perdu 17% la première année puis 30% la seconde, avec des performances très négatives pour de nombreuses classes d'actifs. Les rescapées, visibles dans le second tableau, sont le pétrole et les matières premières… évidemment.

Les performances par classes d'actifs durant les années 70 (cliquer pour agrandir)
Les performances par classes d'actifs durant les années 70 (cliquer pour agrandir)
Le pétrole, évidemment