Le gouvernement français prévoit une progression du produit intérieur brut (PIB) comprise entre 0,2% et 0,5%.

"Nous savons simplement qu'en ce moment la prévision est difficile et ce n'est pas la peine d'en changer toutes les trois semaines", a expliqué le ministre de la Relance au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.

"Plutôt que de devoir réviser constamment sa prévision, on s'en tient à la prévision initiale en sachant qu'on devra la réviser. Nous ne prétendons pas que ça sera 0,2%", a-t-il ajouté.

Concernant la relance, Patrick Devedjian a estimé qu'il n'était pas judicieux pour des raisons d'efficacité d'évoquer une deuxième plan alors que le premier n'a pas encore été mis en oeuvre.

"Avant même d'avoir commencé, on porte atteinte au moral des agents économiques", a-t-il plaidé.

Nicolas Sarkozy a assuré mercredi que le plan français de 26 milliards d'euros commençait à produire ses effets, tout en se disant prêt "à faire plus" si nécessaire.

Pour Patrick Devedjian, "faire plus" n'implique pas nécessairement la préparation d'un second plan en tant que tel.

"Si c'est insuffisant, bien sûr qu'il faudra faire autre chose", a-t-il dit tout en affirmant qu'il n'était "pas judicieux", voire "malicieux", d'évoquer dès à présent une autre étape.

Le plan de relance gouvernemental de 26 milliards d'euros vise avant tout l'investissement et les entreprises.

Le Parti socialiste, le MoDem de François Bayrou et des syndicalistes réclament quant à eux une relance par la consommation et le pouvoir d'achat.

Patrick Devedjian a insisté sur le fait que sa mission consistait à faire en sorte que le plan, qui sera prochainement examiné par les députés, fasse sentir ses effets le plus vite possible.

"Il faut que la dépense puisse être engagée dans l'année 2009 pour 75% des 26 milliards", a-t-il expliqué.

"Ensuite, il faut que ce soit rapide et il faut que ce soit massif pour créer un effet contre la dépression de la crise et y créer de l'activité et de l'emploi", a-t-il ajouté.

Gérard Bon, édité par Philippe Bas-Rabérin