"Bien que le soutien à la croissance économique apporté par les politiques budgétaires diminuera probablement dans l'année à venir, les statistiques suggèrent que la progression de la demande privée finale continuera de soutenir la demande", a déclaré Ben Bernanke.

Le marché de l'emploi s'est modérément amélioré en matière d'embauches, d'heures travaillées et de salaires, a-t-il déclaré, mais il faudra "beaucoup de temps" avant que les employeurs ne recréent les 8,5 millions d'emplois perdus durant le ralentissement économique, a-t-il prévenu.

Ben Bernanke a souligné que la Fed anticipait une croissance de 3,5% cette année et une légère accélération l'année prochaine. A ce rythme, a-t-il relevé, le chômage ne diminuera que très légèrement.

L'inflation est sage et les anticipations d'inflation à long terme restent stables, a-t-il poursuivi.

Wall Street a bien réagi aux propos du président de la Fed bien que ceux-ci soient très semblables à ceux qu'il avait prononcés dans la nuit de lundi.

La Fed, a-t-il ajouté, surveille de près la crise de la dette souveraine européenne et son éventuel impact sur l'économie américaine.

Les mesures prises par les pays européens montrent qu'ils s'engagent fermement pour calmer les marchés et restaurer la stabilité, estime le patron de la banque centrale américaine.

"Si les marchés continuent de se stabiliser, alors les effets de la crise sur la croissance économique seront limités", a-t-il déclaré.

Mark Flensenthal, Nicolas Delame pour le service français, édité par Danielle Rouquié