Zurich (awp) - Un responsable de la holding chapeautant la banque privée zurichoise Ihag plaide coupable aux Etats-Unis dans une procédure pour assistance à l'évasion fiscale. Ce membre de la direction générale reconnait avoir aidé, de connivence avec d'autres, à dissimuler au fisc de leur pays des comptes de riches clients américains recelant pour plus de 60 millions de dollars, indique un communiqué du Département de la Justice (DoJ) paru dans la nuit de jeudi à vendredi.

Les faits reconnus se sont étalés sur la période de 2009 à 2014. Les montages impliqués comprenaient diverses étapes destinées à occulter la nationalité des propriétaires de ces comptes et répondaient au nom de code de "Singapore Solution".

Les sommes occultées transitaient depuis des comptes à la banque Ihag en Suisse vers un établissement à Hong Kong, avant de retourner chez Ihag sous la forme de comptes détenus par un gestionnaire d'actif singapourien, propriété de la holding de la banque zurichoise.

Le responsable ne conteste pas le manque à gagner d'un gros demi-million de dollars causé par ces manipulations pour l'Internal revenue service (IRS), pas plus que la qualification de "moyens sophistiqués" employée par l'accusation pour caractériser les faits incriminés.

Il risque jusqu'à cinq ans de prison, en plus d'une période de liberté surveillée et de pénalités financières non précisées.

La banque privée Ihag a résolu en novembre 2015 son litige fiscal avec le Département américain de la Justice (DoJ), en versant une amende de 7,45 millions de dollars. L'établissement avait en outre souligné en septembre 2021 que Ihag Holding et la banque privée Ihag n'étaient pas concernées par la nouvelle action en justice, qui visait six banquiers, dont un ancien directeur adjoint de la banque et le membre de la direction de la holding.

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