HONG KONG (Reuters) - La dirigeante de l'exécutif hongkongais Carrie Lam a déclaré mardi ne pas pouvoir accepter les insinuations selon lesquelles la liberté de la presse dans la région administrative spéciale chinoise était menacée d'"extinction", quelques jours après une perquisition menée au siège d'un site indépendant d'information.

Stand News a annoncé la semaine dernière la cessation de ses activités à la suite d'une perquisition dans ses bureaux, du gel de ses avoirs et de l'arrestation de plusieurs de ses dirigeants pour "publication séditieuse".

Citant la dégradation du climat dans le secteur des médias, le site indépendant d'information Citizen News a annoncé dimanche qu'il allait fermer cette semaine.

"Je lis ce matin des informations, à cause de la fermeture d'un média en ligne, que la liberté de la presse à Hong Kong est menacée d'extinction (...) Je ne peux pas accepter ce type d'allégations", a déclaré Carrie Lam lors d'une conférence de presse hebdomadaire.

Des groupes de défense des droits civiques et certains gouvernement occidentaux dénoncent une érosion des libertés à Hong Kong depuis que l'ancienne colonie britannique a été rétrocédée à la Chine en 1997.

Pékin a accentué son contrôle sur la région administrative spéciale avec l'adoption, à l'été 2020, d'une nouvelle loi de sécurité nationale.

Le gouvernement hongkongais nie mener une répression contre la presse et nuire aux libertés dans le territoire.

(Reportage Edmond Ng et Donny Kwok; version française Jean Terzian)