(Actualisé avec citations supplémentaires)

TULLE, Corrèze, 6 mai (Reuters) - François Hollande s'est engagé dimanche à rassembler les Français après son élection à la présidence de la République, qui enverra selon lui dans toute l'Europe le signal que l'austérité ne peut pas être une "fatalité".

"Ce soir, il n'y a pas deux France qui se font face, il n'y a qu'une seule France, qu'un seul destin", a-t-il dit sur la place de la cathédrale de Tulle, dans le département de Corrèze dont il est l'élu depuis 25 ans.

"Trop de fractures, trop de blessures, trop de coupures ont pu séparer nos concitoyens, c'en est fini. Le premier devoir du président de la République, c'est de rassembler"', a-t-il dit.

Il s'est engagé à être le "président de tous" et a demandé à être jugé sur deux engagements, la justice et la jeunesse.

"Je ne me poserai que ces seules questions : est-ce que j'ai fait avancer la cause de l'égalité et est-ce que j'ai permis à la nouvelle génération de prendre toute sa place au sein de la République ?", a-t-il ajouté.

Il a précisé qu'il se rendrait à Berlin très rapidement pour y rencontrer la chancelière Angela Merkel afin de "réorienter" la construction européenne.

"Je suis sûr que dans bien des pays européens ça a été un soulagement, un espoir, l'idée qu'enfin l'austérité ne pouvait plus être une fatalité. Et c'est la mission qui désormais est la mienne (...) et c'est ce que je dirai le plus tôt possible à nos partenaires européens et d'abord à l'Allemagne", a-t-il dit.

"Tout ce que je ferai sera aussi au nom des valeurs de la République partout dans le monde", a-t-il ajouté. (Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse)