(Avec progression des manifestants)

ISLAMABAD, 1er septembre (Reuters) - Une foule de manifestants antigouvernementaux pakistanais a forcé lundi l'accès au quartier des ministères d'Islamabad, se rapprochant de la résidence du Premier ministre Nawaz Sharif dont ils réclament la démission depuis deux semaines.

Les forces de l'ordre ont tiré plusieurs cartouches de gaz lacrymogène mais reculaient et s'abstenaient d'affronter les protestataires, dont beaucoup étaient munis de bâtons. On ignore si Nawaz Sharif se trouvait dans sa résidence.

Le chef du gouvernement a assuré samedi qu'il ne démissionnerait pas de son poste malgré les manifestations organisées par ses opposants pour réclamer son départ.

Des milliers d'opposants campent depuis deux semaines dans le centre d'Islamabad à l'appel de l'ancienne star de cricket Imran Khan, chef du Parti pour la justice (PTI, troisième force politique au parlement), et de Tahir ul-Qadri, un prédicateur religieux rentré récemment du Canada, qui accusent Sharif d'avoir truqué les élections de 2013.

Toutes les négociations visant à trouver une issue à la crise, y compris avec la toute puissante armée pakistanaise, ont pour le moment échoué.

Ce week-end déjà, la police a dû tirer des grenades lacrymogènes pour disperser des manifestants qui campaient dans la "zone rouge", le quartier d'Islamabad où se trouvent de nombres bâtiments gouvernementaux et ambassades. (Maria Golovnina, Syed Raza Hassan; Tangi Salaün, Henri-Pierre André et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)