BEYROUTH, 15 janvier (Reuters) - Des violences ont éclaté pour la deuxième soirée consécutive mercredi au Liban entre manifestants et forces de l'ordre qui ont dispersé des rassemblements à coups de matraques et de gaz lacrymogène.

Le Liban est le théâtre d'un vaste mouvement de contestation sociale qui a poussé le Premier ministre Saad Hariri à la démission le 29 octobre dernier, sur fond de grave crise économique.

Mardi soir, des incidents ont éclaté dans le quartier de Hamra à Beyrouth, où des devantures de banques ont été détruites.

D'autres violences ont éclaté mercredi devant un commissariat de la capitale libanaise où des manifestants avaient été enfermés la veille.

La Croix-Rouge libanaise a annoncé un bilan de 45 blessés, dont 35 personnes hospitalisées.

Les journalistes de trois organes de presse ont été attaqués par les forces de sécurité, dont un reporter vidéo de l'agence Reuters qui a été soigné à l'hôpital.

Le ministre de l'Intérieur par intérim Raya al Hassan a diffusé un communiqué condamnant la violence et appelant les manifestants à rester pacifiques.

"Nous n'acceptons ni l'attaque de journalistes qui font leur devoir en couvrant des événements et leurs développements, ni l'attaque des forces chargées de préserver la sécurité", a-t-il dit. (Rédaction de Beyrouth, version française Jean-Stéphane Brosse)