Londres (awp/afp) - Heathrow, principal aéroport britannique, a vu le nombre de passagers passant par ses terminaux plus que tripler sur un an l'an dernier, à 61,6 millions de voyageurs, même si ce niveau reste très inférieur à avant la pandémie.

Il s'agit de "la plus forte augmentation de passagers de tous les aéroports d'Europe", a-t-il fait valoir dans un communiqué mardi.

Mais le nombre de passagers reste à 76% de ses niveaux de 2019, avant le Covid, et le "hub" londonien a connu l'an dernier de nombreux dysfonctionnements, alors que le secteur peinait à absorber le redémarrage de la demande dans la foulée de la pandémie.

Le printemps et les mois des vacances estivales avaient ainsi été marqués l'an dernier par des grèves et une pénurie de personnel qui se sont traduites par des problèmes de queues interminables, retards, problèmes de traitement des bagages et annulations de vols.

Heathrow avait aussi dû plafonner le nombre de passagers transitant chaque jour par ses installations, une mesure levée au 30 octobre.

L'aéroport a également connu une grève de la police aux frontières pendant les fêtes de fin d'année, mais la mobilisation de militaires pour remplacer les agents grévistes en a limité l'impact pour les passagers.

"92% des passagers ont passé le contrôle de sécurité en moins de 10 minutes pendant le pic de Noël", a assuré Heathrow, qui a vu le nombre de passagers bondir de 90% sur un an pendant les fêtes, avec plus de 5,9 millions de voyageurs en décembre.

"Les voyages transatlantiques ont été l'un des principaux moteurs du volume élevé de passagers du mois dernier", a précisé l'aéroport.

Heathrow a aussi dit craindre mercredi "que la reprise du secteur de l'aviation, qui est essentielle pour l'économie, ne soit retardée par la réintroduction des tests pour les voyageurs au Royaume-Uni et ailleurs en réponse à l'augmentation des niveaux de Covid en Chine".

L'aéroport a annoncé fin octobre vouloir recruter 25.000 personnes pour être pleinement opérationnel lors des prochains pics de demande, mais avait prévenu qu'il ne s'attendait pas à retrouver ses niveaux de trafic pré-pandémiques avant plusieurs années.

Par ailleurs, les services antiterroristes britanniques ont ouvert une enquête après la saisie fin décembre d'un colis contenant une petite quantité d'uranium à Heathrow, a annoncé la police mardi.

Mais la quantité "était extrêmement faible et son expertise a conclu qu'elle ne présentait aucun danger pour la population", a tempéré le commandant Richard Smith dans un communiqué.

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