Les Banques Centrales ont, une fois encore, été à la manoeuvre ces dernières semaines et le principal moteur de l'évolution des marchés, indique Groupama AM dans son zoom sur la gestion obligataire. La FED a mis fin, comme annoncé, à son programme d'achats de titres. La BCE a, quant à elle, débuté son programme d'achats de covered bonds, CBPP3, est en passe de commencer celui sur les ABS et étudie de nouvelles mesures à mettre en oeuvre si nécessaire. Quant à la Banque du Japon (BoJ), elle a surpris les marchés en augmentant le montant annuel de ses achats à 80 trillions de yens.


L'intervention de la BoJ ainsi que la mise en place des mesures annoncées et le caractère très accommodant du discours de la BCE, ont mis un terme à l'épisode de stress qu'ont connu les marchés au cours du mois d'octobre. Elles ont permis aux classes d'actifs risqués de se reprendre et aux primes de risques de se replier, notamment sur les dettes d'États périphériques.

Une nouvelle fois, l'intervention des Banques Centrales, par l'addition de liquidités supplémentaires, a été de nature à soutenir les classes d'actifs risqués. Les dettes périphériques devraient donc rester favorisées dans cet environnement de politique monétaire.

Si les taux américains ont rebondi sur leurs points bas au cours de la période, ils ont néanmoins peu réagi aux bonnes nouvelles macroéconomiques outre-Atlantique. Il est vrai que dans le contexte international de taux bas (taux européens et japonais), les taux longs américains offrent un portage très positif, attirant les investisseurs sur tout mouvement de remontée de taux.

En zone euro, les taux core demeurent sur leur point bas, en dépit du repli de l'aversion au risque. Les anticipations d'inflation ne parviennent pas à remonter, les craintes de déflation et les espoirs de « QE » de la part de la BCE demeurent prégnants dans les marchés de taux européens.

Dans l'attente des annonces de la BCE, Groupama AM continue de penser qu'il n'y aura pas d'inflexion du côté des anticipations d'inflation comme du côté des taux des pays core de la zone euro. Ils devraient terminer l'année sur leur très faible niveau.