Francfort/Berne (awp/ats/afp) - Les conducteurs de train allemands sont appelés à une grève de six jours à partir de mercredi, la plus longue jusqu'ici dans leur bras de fer sur les salaires et le temps de travail avec l'opérateur Deutsche Bahn (DB). Ce mouvement devrait avoir des répercussions sur le trafic avec la Suisse.

Les CFF vont mettre en place un concept de remplacement pour le tronçon suisse. Ils veulent éviter que le trafic intérieur ne soit affecté par ce mouvement social, a indiqué lundi l'ex-régie fédérale qui est en contact étroit avec son homologue allemande. Les conséquences de la grève ne sont pas encore connues dans le détail.

Les CFF veulent informer leurs clients le plus rapidement possible sur les conséquences de la grève en Suisse. Ils recommandent de reporter à une date ultérieure les voyages vers ou à travers l'Allemagne. Les voyageurs ont la possibilité de reporter leur voyage et d'utiliser leur billet plus tôt ou plus tard.

Le syndicat GDL reproche à la DB de "poursuivre sans relâche sa politique de refus et de confrontation", selon un communiqué. L'opérateur ferroviaire public a accusé le syndicat d'"agir de manière absolument irresponsable" avec cette nouvelle grève.

Dans le transport de voyageurs, les conducteurs cesseront le travail mercredi à 02h00 du matin. Dans le transport de marchandises, la grève débutera mardi à 18h00, a indiqué le syndicat. Le mouvement doit prendre fin lundi 29 janvier à 18h00.

C'est l'arrêt de travail le plus long initié jusqu'ici par le syndicat dans les négociations conflictuelles qu'il mène avec la direction de l'opérateur ferroviaire. Les cheminots allemands avaient déjà fait grève à la fin de l'année dernière, ainsi que trois jours d'affilée début janvier.

Hausse des salaires

Outre des hausses de salaires pour compenser l'inflation, GDL, qui représente environ 10'000 salariés, revendique également de négocier un passage à la semaine de 35 heures sur quatre jours. La DB, qui avait déjà proposé une hausse de salaires de 11% et une prime inflation, a présenté une nouvelle offre la semaine dernière sur une réduction du temps de travail à 37 heures par semaine à partir de 2026 avec une compensation salariale complète.

L'Allemagne est confrontée depuis un an à une multiplication des conflits sociaux dans différentes branches professionnelles dans un contexte de hausses des prix qui entament le pouvoir d'achat. Ces revendications affaiblissent aussi la coalition du chancelier Olaf Scholz, aux prises avec une impopularité record.

ats/al