L'IMSEE vient de publier aujourd'hui le « Rapport du PIB 2011 ».

Le PIB 2011 de la Principauté s'élève à 4,37 milliards d'euros. Il est en croissance de 6,6% par rapport à 2010.

Ce chiffre confirme en 2011 la reprise de l'économie amorcée en 2010 (+2,1% corrigés), après une année 2009 en repli de -11,5%. Il est cohérent avec la progression de l'emploi et la reprise des recettes fiscales observées en 2011. 

Toutefois, il convient de prendre ce résultat avec toute la prudence nécessaire compte tenu des incertitudes qui pèsent sur l'économie mondiale et sur la zone euro en particulier et des perspectives de croissance internationale faible voire négative pour 2013.

Malgré cette progression de 6,6 points, le niveau du PIB en valeur (4,37 milliards) n'a pas encore rattrapé le niveau antérieur à la crise - qui avait atteint 4,49 milliards en 2008.        

Avec sept années de recul sur le calcul du PIB, on peut dire aujourd'hui que deux facteurs notamment influencent l'évolution de cet agrégat en Principauté :                                                       

-   le premier est constitué par le contexte économique international : Monaco s'inscrit dans la tendance des économies européennes ; cette tendance est amplifiée, à la hausse comme à la baisse ;                                                                                                                                               

-   le second tient à la nature même du territoire et au niveau des performances de certains intervenants économiques locaux qui occupent un poids important : les résultats des grosses sociétés ont un impact direct et visible sur les résultats économiques nationaux. Il rendent par conséquent le PIB monégasque plus volatile que dans d'autres pays.                                      

Ce dernier point commande d'interpréter les évolutions du PIB par secteur avec prudence.

Le secteur qui a le plus progressé est celui de l'immobilier (+31,3%), devant ceux des services aux entreprises, du commerce de détail et de l'industrie. Le commerce de gros est en repli de -6,6%.

L'hôtellerie - restauration progresse de +4,5%.

L'observation de la structure du PIB en volume montre que si l'emploi a été le moteur de la reprise en 2010 (+3,8%), la croissance a en revanche été tirée en 2011 par l'excédent brut d'exploitation des entreprises (+9,2%) qui se reconstitue après deux ans de repli. La masse salariale globale continue de progresser (+3,8%).

Le PIB par salarié se monte à 86 487 € en prix courants et progresse de +3,9% corrigé de l'inflation. Il évolue moins vite que le PIB global du fait d'une situation dynamique de l'emploi (+2,6% du nombre de salariés au 31/12/2011).                                                      

Le PIB "per capita" , calculé sur la population résidente plus la population salariée non résidente, progresse quant à lui de 4% à 51 556 €.

distribué par