PARIS, 23 décembre (Reuters) - Le chef de l'Etat Emmanuel Macron a appelé samedi soir, depuis le Tchad, à un retour à l'ordre à l'issue de la sixième grande journée de mobilisation des "Gilets jaunes" et indiqué que des réponses judiciaires sévères puniraient les responsables de violences.

"Il est évident que les réponses judiciaires les plus sévères seront apportées. C'est maintenant l'ordre qui doit régner, le calme et la concorde", a-t-il déclaré à BFM TV.

"Notre pays a besoin de ça, il a besoin de concorde, d'unité d'un engagement sincère pour des causes collectives fortes et il faut apaiser les divisions", a-t-il poursuivi.

Emmanuel Macron est au Tchad depuis samedi et jusqu'à ce dimanche pour rencontrer avant Noël le millier de militaires français déployés à N'Djamena dans le cadre de l'opération Barkhane dans un contexte de menaces djihadistes persistantes dans la région.

La sixième journée de mobilisation nationale des "Gilets jaunes", marquée par un net reflux, a rassemblé samedi 38.600 manifestants dont 2.000 personnes à Paris. En dépit de violents incidents constatés notamment dans la capitale, les heurts ont été plus circonscrits que lors des précédentes manifestations.

Le Premier ministre, Edouard Philippe, dénonce pour sa part dimanche, dans un message publié sur son compte Twitter "un simulacre de décapitation du chef de l'Etat (...) Des agressions d'une violence inouïe contre des policiers (...) Des gestes antisémites en plein Paris".

Vendredi soir, lors d'une manifestation des "Gilets jaunes" à Angoulême (Charente), un pantin à l'effigie du président a été décapité, a indiqué la préfecture du département dans un communiqué. Les faits ont été signalés au parquet.

"Il est hors de question de banaliser de tels gestes qui doivent faire l'objet d'une condamnation unanime et de sanctions pénales", poursuit Edouard Philippe. (Julie Carriat, édité par Pierre Sérisier)