LIBREVILLE, 5 avril (Reuters) - L'ex-président de l'Assemblée nationale gabonaise Guy Nzouba Ndama, qui a démissionné la semaine dernière, a annoncé mardi son intention de se présenter contre le président sortant Ali Bongo lors de l'élection présidentielle d'août prochain.

Ali Bongo, qui a annoncé qu'il se représentait avant que son parti, le Parti démocratique gabonais (PDG), ne confirme sa candidature en convention, est fortement contesté. Neuf députés du PDG ont annoncé vendredi leur démission de l'Assemblée nationale, en soutien à trois de leurs collègues expulsés du parti.

Ces 12 élus démissionnaires ont créé une formation dissidente, le PDG-Héritage et modernité, qui présentera son propre candidat à l'élection présidentielle du 28 août.

S'exprimant devant 2.000 personnes lors d'un rassemblement organisé dans la capitale, Libreville, Guy Nzouba Ndama a précisé qu'il ferait campagne en tant que candidat indépendant.

Malgré ces dissensions, Ali Bongo, arrivé au pouvoir en 2009 à la mort de son père, Omar Bongo, est considéré par les observateurs comme favori pour la présidentielle. Le système électoral à un tour, qui, selon ses détracteurs, favorise le sortant, devrait lui permettre de remporter un second mandat de sept ans.

Guy Nzouba Ndama, qui a présidé l'Assemblée nationale pendant près de 20 ans, avait fait campagne pour Ali Bongo en 2009. En annonçant sa démission la semaine dernière, il a évoqué des attaques personnelles à son encontre de la part du gouvernement.

Le diplomate Jean Ping, ancien président de la commission de l'Union africaine, a également annoncé son intention de se présenter à la présidence. (Gerauds Wilfried Obangome; Danielle Rouquié pour le service français)