"GDF Suez va-t-il devoir choisir entre ses centrales de production et ses activités de fournisseur d’énergie en Belgique ? C'est la question que se pose le journal belge L’Echo vendredi à la suite d’un entretien avec François Possemiers, le président de la commission belge de régulation de l’électricité et du gaz (Creg).

Dans cette interview, M. Possemiers défend l’idée d’une séparation entre les activités de producteur et de fournisseur d'énergie, afin de favoriser l'émergence de fournisseurs alternatifs. «Si l'on a d'un coté des producteurs et de l'autre des fournisseurs qui pourront fixer leurs tarifs de manière totalement libres (...) ce sera une vraie concurrence», explique-t-il.

Dans son collimateur, le groupe Electrabel, filiale à 100% de GDF Suez, premier producteur et premier fournisseur d’énergie dans le pays. «Il faut mettre fin aux limitations que le producteur historique (Electrabel, ndlr) a imposées aux autres joueurs», souligne François Possemiers, fustigeant au passage les liens entre GDF Suez et les Etats belge et français.

Les prix de l'électricité en Belgique sont parmi les plus élevés d'Europe. Or, la Belgique est le deuxième plus gros marché de GDF Suez derrière la France. Le groupe y exploite sept réacteurs nucléaires ainsi que des centrales à gaz et des moyens de production à partir d’énergies renouvelables. Sous la pression de la Commission européenne, GDF Suez a cédé en mars dernier son réseau de distribution de gaz pour un montant de 636 millions d'euros. Il semble que cela ne soit pas suffisant. La Creg a transmis sa proposition aux autorités belges et  prévoit de soulever la question d'une plus grande ouverture à la concurrence avec ses confrères européens dans les prochaines semaines.

Vers 16h00, le titre GDF Suez cède 0,28% à la Bourse de Paris, sur un marché en hausse de 0,32%.
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