Londres (awp/afp) - Les ventes au détail au Royaume-Uni ont nettement progressé de 1,0% en août sur un mois, principalement grâce aux dépenses non-alimentaires et au commerce en ligne, a annoncé mercredi l'Office des statistiques nationales (ONS).

Cette hausse est bien plus importante que prévu par les économistes interrogés par Bloomberg qui prévoyaient en moyenne une progression modeste de 0,2%.

Les ventes au détail ont été en outre plus vigoureuses qu'en juillet, alors que les ventes de juillet ont été pourtant révisées à la hausse, à 0,6% (contre 0,3% pour une précédente estimation).

Ces chiffres laissent penser que la consommation des ménages tient bon pour l'instant au troisième trimestre, malgré la poussée de l'inflation dans le pays, qui pèse sur le pouvoir d'achat des ménages britanniques dont les salaires peinent à suivre le rythme.

La faiblesse de la livre, reflet des craintes des investisseurs quant aux incertitudes du Brexit, renchérit considérablement le coût des biens importés, ce qui alimente la hausse des prix dans les commerces.

L'ONS observe que les prix dans les magasins ont progressé sur un an quel que soit le secteur et ont même enregistré leur plus forte croissance depuis mars 1992 dans le non-alimentaire.

Malgré tout, "nous assistons à une croissance des volumes vendus et à une forte croissance dans les achats non-prioritaires alors que les consommateurs achètent davantage dans les magasins non-alimentaires", explique Kate Davies, statisticienne à l'ONS.

L'accélération des ventes au détail en août tient en effet d'abord à une hausse de 0,9% dans les magasins non-alimentaires, autres que les enseignes d'habillement et de produits d'équipement domestique au sein desquelles les ventes ont reculé.

Les ventes sont également tirés vers le haut par le commerce hors magasins (+5,0%) qui regroupent principalement l'achat en ligne.

L'activité dans l'alimentaire a quant à elle nettement marqué le pas, enregistrant une timide hausse de 0,2% (contre 1,9% en juillet).

"Les ventes au détail pourraient bien avoir été soutenues en août par le fait que davantage de gens sont restés chez eux pendant les vacances d'été et par les touristes encouragés à dépenser plus en raison de la faiblesse de la livre", explique Howard Archer, économiste chez EY Item Club.

afp/rp