Londres (awp/afp) - L'activité dans le secteur des services au Royaume-Uni a signé un très bon mois de décembre, au plus haut en 17 mois, laissant penser que l'économie britannique conclut l'année en beauté, a annoncé jeudi le cabinet Markit.

L'indice PMI sur les directeurs d'achat des entreprises est ressorti à 56,2 le mois dernier, dépassant largement les attentes des économistes interrogés par Bloomberg qui tablaient en moyenne sur 54,7.

L'activité enregistre une nouvelle accélération, pour le troisième mois consécutif, après un chiffre de 55,2 en novembre, pour se hisser à un sommet depuis juillet 2015, selon un communiqué.

Lorsque l'indice est supérieur à 50 points, cela signifie que l'activité progresse tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.

Le secteur des services a profité du dynamisme des nouveaux contrats décrochés par les entreprises, qui tirent partie notamment d'une meilleure compétitivité à l'export grâce à la baisse de la livre.

Mais cette récente chute de la livre a pour effet pervers de renchérir considérablement le coût des biens importés, montre l'indice PMI.

Avec cette nouvelle hausse de l'indice PMI, tout laisse à penser que l'économie britannique a terminé l'année en bonne santé, malgré les incertitudes entourant le Brexit, d'autant que les services sont particulièrement importants pour l'économie du pays qui est fondée sur la puissance des secteurs financiers, du commerce et des transports.

Ils représentent ainsi la majorité de l'activité du pays, loin devant l'industrie et la construction.

La plupart des économistes estiment que la croissance devrait s'établir au-dessus de 2% en 2016, les pouvoirs publics prévoyant une hausse de 2,1% du produit intérieur brut.

"Un secteur des services dynamique accrédite l'idée que l'économie britannique continue de faire mentir les attentes largement répandues d'un ralentissement en raison du Brexit", relève Chris Williamson, économiste chez IHS Markit.

Les économistes s'attendent toutefois à ce que l'année 2017 soit moins favorable, puisque le pouvoir d'achat des ménages est plus que jamais sous la menace d'une poussée de l'inflation du fait de la baisse de la livre, alors que de leur côté les entreprises pourraient jouer de prudence quand les négociations sur le Brexit entreront dans le vif du sujet.

afp/rp