LONDRES, 28 mai (Reuters) - Le Premier ministre britannique Boris Johnson a "imprudemment" autorisé la rénovation de sa résidence officielle sans avoir examiné rigoureusement la manière dont elle serait financée mais il n'a pas enfreint le code de conduite ministériel, selon un rapport officiel publié vendredi.

Au cours des dernières semaines, Boris Johnson s'est trouvé sous le feu des critiques au sujet de cette rénovation, estimée par certains médias à plusieurs centaines de milliers de livres, et de son financement.

Vendredi, le conseiller indépendant sur les intérêts des ministres, Christopher Geidt, a publié un rapport sur la question qui a innocenté le Premier ministre de tout conflit d'intérêts ou de toute violation du code ministériel.

Le rapport a révélé qu'un donateur du Parti conservateur, David Brownlow, avait réglé une facture pour une partie du coût de la rénovation mais que Boris Johnson n'était pas au courant et avait réglé lui-même la totalité du montant lorsqu'il l'avait appris par les médias.

Christopher Geidt en a conclu qu'il n'y avait pas eu de conflit d'intérêts.

Un porte-parole de Boris Johnson a déclaré : "En dehors des travaux financés par l'allocation annuelle, les coûts de la rénovation plus large de l'appartement ne sont pas financés par les contribuables et ont été réglés par le Premier ministre personnellement."

Séparément, la Commission électorale britannique a ouvert une enquête sur le financement des travaux dans l'appartement du Premier ministre, affirmant qu'il y avait des raisons de soupçonner qu'une infraction avait été commise. (Michael Holden et William James; version française Camille Raynaud)