LONDRES, 12 octobre (Reuters) - La Première ministre britannique, Liz Truss, a déclaré mercredi qu'elle ne reviendrait pas sur ses vastes réductions d'impôts et ne réduirait pas les dépenses publiques, cherchant à rester ferme malgré les inquiétudes suscitées par son changement de politique économique.

L'Institute of Fiscal Studies (IFS) a déclaré cette semaine que le gouvernement devait trouver 62 milliards de livres (70,61 milliards d'euros) de réductions de dépenses ou d'augmentations d'impôts pour arrêter l'augmentation de la dette publique.

Liz Truss a affirmé lors des questions parlementaires hebdomadaires, qu'elle ne prévoyait pas de réduction des dépenses publiques, restant fidèle à la promesse qu'elle avait faite lors de la course à la direction du parti conservateur.

"Ce dont nous nous assurerons, c'est qu'à moyen terme, la dette diminue, mais nous n'y parviendrons pas en réduisant les dépenses publiques, mais en nous assurant que nous dépensons bien l'argent public", a-t-elle déclaré.

Les marchés britanniques ont connu des turbulences et la Banque d'Angleterre a dû élargir son intervention intervenir aux "gilts" indexés sur l'inflation à la suite du plan fiscal de la Première minitre, qui prévoit des réductions d'impôts de plus de 40 milliards de livres pour stimuler l'économie.

Liz Truss et le ministre des finances, Kwasi Kwarteng, sont depuis revenus sur leur décision d'abandonner le taux supérieur de l'impôt sur le revenu. Ils ont également avancé un budget avec des détails sur les prévisions fiscales au 31 octobre. (Reportage William James et Alistair Smout, rédigé par Sachin Ravikumar; Version française Alizée Degorce, édité par Kate Entringer)