Cette opération était largement attendue - Warren Buffett l'avait lui-même anticipée dans sa lettre aux actionnaires rendue publique fin février (voir - tant les termes étaient défavorables pour Goldman Sachs.

La banque d'affaires versait en effet 500 millions de dollars de dividendes annuels, soit plus de 15 dollars par seconde, à Berkshire Hathaway, le véhicule d'investissement de Warren Buffett.

Goldman Sachs paiera une prime de 10% pour racheter les titres ainsi qu'un dividende exceptionnel de 1,64 milliard de dollars, ces termes du rachat des actions préférentielles ayant été convenus lors de l'investissement de Berkshire Hathaway.

La transaction devrait avoir un impact d'environ 2,80 dollars sur le bénéfice par action du premier trimestre de Goldman Sachs.

"L'investissement de Berkshire Hathaway en 2008 dans Goldman Sachs a été un gage de confiance placé en notre entreprise et nous en sommes très reconnaissants", a dit Goldman Sachs dans un communiqué.

Berkshire continuera à détenir des certificats ("warrants"), achetés en même temps que les actions préférentielles, lui permettant de porter acquéreur de près de 43,5 millions d'actions Goldman à un prix de 115 dollars jusqu'en 2013.

L'action de la banque d'investissement a terminé en hausse de 2,7% à 159,96 dollars, bénéficiant, comme l'ensemble du secteur, de l'autorisation accordée aux grandes banques par la Réserve fédérale de relever leur niveau de dividendes après qu'elles ont passé avec succès les "stress tests" de la banque centrale américaine.

Goldman Sachs a précisé avoir eu le feu vert de la Fed pour le rachat des actions préférentielles détenues par Berkshire Hathaway.

Ben Berkowitz et Lauren Tara LaCapra, Benoit Van Overstraeten pour le service français