Paris (awp/afp) - L'activité du secteur privé en France a connu comme prévu une forte hausse en mai, l'indice PMI final s'établissant à 50,9 points, soit son plus haut niveau depuis six mois, a annoncé vendredi le cabinet Markit.

La précédente estimation pour mai de l'indice composite PMI de Markit, qui évalue la croissance à la fois dans le secteur industriel et dans celui des services, était toutefois légèrement supérieure, à 51,1 points.

Par rapport à avril (50,2 points), l'amélioration est néanmoins significative. L'activité est en effet considérée en expansion lorsque l'indice se situe au-dessus de la barre des 50 points, et en contraction lorsqu'elle est en dessous.

Cette évolution intervient en outre dans un climat social compliqué, avec la multiplication des grèves et des blocages depuis le milieu du mois de mai, qui ont fait naître des craintes pour l'activité économique.

Selon Jack Kennedy, économiste chez Markit, la bonne tenue de l'activité économique le mois dernier s'explique par la hausse de l'activité dans le secteur des services, qui a permis "de compenser la faiblesse du secteur manufacturier".

Dans le secteur des services, l'indice final s'est établi à 51,6 points, contre 50,6 en avril. Ce niveau est le plus élevé atteint depuis sept mois, souligne Markit dans son communiqué.

Dans ce secteur, les nouvelles affaires ainsi que le volume des affaires en cours ont continué de croître, incitant les prestataires de services français à renforcer leurs effectifs, pour le deuxième mois consécutif.

Pour l'ensemble de l'activité, le volume des nouvelles affaires a également augmenté, mais le taux d'expansion est resté stable par rapport au niveau observé en avril, lui-même modéré.

Cette situation devrait "contribuer à soutenir la croissance à court terme", souligne Jack Kennedy, qui relève toutefois que "le rythme des créations d'emplois reste marginal et l'optimisme des entreprises recule".

Les prestataires de services, notamment, "ne semblent donc pas convaincus que l'embellie actuelle soit synonyme d'une réelle accélération de la reprise économique française", ajoute-t-il.

Selon l'Insee, la croissance française a atteint 0,6% du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre, soit 0,2 point de plus que le chiffre anticipé, et devrait atteindre 0,4% au deuxième trimestre.

afp/buc