PARIS (Reuters) - Un policier du commissariat de Cannes (Alpes-Maritimes) a été victime lundi matin d'une agression à l'arme blanche sans être blessé physiquement, dont l'auteur - inconnu des services de police français - a été "neutralisé" par ses collègues, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.

Gérald Darmanin, qui s'est rendu sur place, a déclaré à la presse à la mi-journée qu'une enquête avait été ouverte mais que pour l'instant le parquet antiterroriste ne s'était pas saisi du dossier, même s'il est présent "comme observateur".

Selon le ministre de l'Intérieur, l'agresseur est un ressortissant algérien "régulièrement sur le territoire national", qui dispose "manifestement (d')un titre de séjour italien" et a déposé il y a "plusieurs semaines" une demande de carte de résident auprès de la préfecture.

"Il n'a à ma connaissance aucun casier judiciaire en France et n'a été fiché par aucun de nos services", a ajouté Gérald Darmain, en précisant qu'il n'était notamment pas "fiché S".

"Victime d'un coup de couteau, le policier n'a heureusement pas été blessé physiquement, grâce à son gilet pare-balles", avait précisé le ministre sur son compte Twitter en début de matinée.

Le maire de Cannes, David Lisnard, a déclaré de son côté que l'agression s'était déroulée à proximité du commissariat central de Cannes.

"Un des agents a répliqué avec son arme à feu. Il n'y a pas de décès et les circonstances de l'attaque sont en train d'être élucidées", a-t-il dit sur Twitter.

D'après le quotidien Nice-Matin, qui cite des sources policières, l'agression a eu lieu vers 06h30 (05h30 GMT) et le suspect, qui aurait indiqué agir "au nom du prophète", est hospitalisé en urgence absolue.

L'agresseur est "entre la vie et la mort", a déclaré Gérald Darmanin.

(Reportage Sudip Kar-Gupta et Marc Angrand, rédigé par Myriam Rivet, édité par Jean-Stéphane Brosse)