PARIS, 21 août (Reuters) - Des milliers de personnes ont manifesté pour un sixième samedi consécutif dans toute la France pour protester contre l'extension du pass sanitaire, rendu nécessaire pour de nombreuses activités, et l'obligation vaccinale instaurée pour certaines catégories professionnelles.

D'après le ministère de l'Intérieur, environ 175.000 personnes ont pris part au total aux différents rassemblements organisés dans le pays, un nombre en baisse d'environ 40.000 par rapport au samedi précédent. La plus faible participation pourrait toutefois s'expliquer par les nombreux départs en vacances.

Quelque 200 rassemblements étaient attendus dans l'Hexagone, dont quatre déclarés à la préfecture de Paris.

Les manifestants protestent contre ce qu'ils estiment être une atteinte aux libertés individuelles ou contre le manque de recul sur les effets secondaires des vaccins.

Face à la recrudescence de l'épidémie de coronavirus, le gouvernement voit dans le pass sanitaire une manière d'inciter les Français à se faire vacciner et à contribuer à lutter contre une nouvelle vague de la crise sanitaire.

Le Conseil constitutionnel a validé au début du mois une grande partie du projet de loi sur la gestion de la crise du COVID-19, dont l'extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire des soignants, tout en censurant plusieurs dispositions portant sur la rupture de certains contrats de travail ainsi que le placement "automatique" à l'isolement pour les cas positifs.

Aux Antilles, plus de 900 personnels de santé sont partis prêter main forte à leurs collègues de Martinique et de Guadeloupe et un pont aérien a été mis en place pour transporter des malades vers la métropole, a dit vendredi le général de la santé Jérôme Salomon.

En Polynésie française, où les élèves avaient fait leur rentrée deux semaines plus tôt, le Haut commissariat de la république a annoncé dans un communiqué la fermeture des établissements scolaires pour deux semaines. Le confinement a également été étendu à des îles supplémentaires et le couvre-feu avancé d'une heure à 20 heures pour tenter d'endiguer la flambée des contaminations. (Reportage de Manuel Ausloos, Antony Paone, Christian Hartman, Sudip Kar-Gupta, rédigé par Gilles Guillaume, édité par Jean Terzian)