PARIS, 18 septembre (Reuters) - Le gouvernement a décidé de rétablir le barème de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) qui prévalait avant la réforme menée par Nicolas Sarkozy en 2011 et d'instaurer un plafond d'imposition à 80% ou 85%, écrit Le Figaro mardi sur son site internet.

Le quotidien Les Echos fait également état sur son site internet du retour "sauf surprise" à l'ancien barème, avec un plafonnement fiscal à 80% des revenus.

Le Conseil constitutionnel avait validé en août la "contribution exceptionnelle sur la fortune" décidée pour 2012 après l'élection de François Hollande, en signalant qu'il faudrait à l'avenir des règles de plafonnement, pour éviter une situation confiscatoire.

Selon Le Figaro, l'ancien barème serait rétabli à partir de l'an prochain : "les taux d'imposition s'étaleraient donc de 0,55% à 1,8%, selon les différentes tranches de patrimoine. Le seuil d'entrée à l'ISF resterait de 1,3 million d'euros".

"La somme de l'ISF, de l'impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux ne devra pas dépasser 80 ou 85% du revenu du contribuable. La ristourne obtenue grâce au plafond devrait elle même être plafonnée", poursuit le quotidien.

Le projet de budget 2013, qui sera présenté le 28 septembre en conseil des ministres, cherchera une trentaine de milliards d'euros pour tenir l'objectif de réduction du déficit public à 3% du produit intérieur brut fin 2013 contre 4,5% fin 2012, a annoncé François Hollande.

L'effort portera pour 10 milliards d'euros sur les dépenses, 10 milliards sur des hausses d'impôts pour les entreprises et 10 milliards sur des hausses d'impôts pour les particuliers, a-t-il précisé.

Les chefs d'entreprise fustigent ces hausses d'impôts, qui ne s'accompagnent pas de véritable réduction des dépenses, un choix qui pénalisera selon eux une économie française très fragile (voir ).

Selon Les Echos, le taux d'exonération de l'ISF-PME, un dispositif qui permet aux ménages assujettis à l'ISF d'investir dans les PME, devrait être maintenu à 50% alors que François Hollande avait proposé pendant la campagne électorale de le ramener à 25%. (Jean-Baptiste Vey, édité par Yann Le Guernigou)