(Bien lire lundi)

NICE, 21 janvier (Reuters) - Une plainte pour détournement de fonds publics a été enregistrée lundi au tribunal de Grande instance de Nice contre le député-maire UMP Christian Estrosi, a-t-on appris auprès du militant vert qui l'a déposée en temps que citoyen.

Egalement membre de l'association de lutte contre la corruption Anticor, Jean-Noël Falcou reproche à Christian Estrosi d'avoir utilisé des enveloppes affranchies par l'Assemblée nationale au bénéfice de l'association des Amis de Nicolas Sarkozy, comme l'a publié lundi le site Mediapart.

Il reproche à l'élu azuréen "d'avoir utilisé sa fonction de parlementaire pour faire bénéficier l'Association des amis de Nicolas Sarkozy d'un envoi massif de bulletins de promotion et d'appel à souscription () aux frais de l'Assemblée Nationale et du contribuable", détaille-t-il dans un communiqué.

Le militant met ainsi en cause un courrier adressé par Christian Estrosi le 9 juillet dernier à ses électeurs de la 5ème circonscription des Alpes-Maritimes pour les remercier de sa réélection à la députation.

Ce courrier affranchi par l'Assemblée nationale, contenait un bulletin de soutien à l'Association des amis de Nicolas Sarkozy glissé dans l'enveloppe "ce qui est contraire au règlement de l'Assemblée nationale", selon le plaignant.

Jean-Noël Falcou estime que la promotion d'une association privée, dont M. Estrosi est secrétaire général, "est sans rapport avec les intérêts des citoyens et contribuables français".

Il réclame l'ouverture d'une enquête préliminaire et demande que l'Assemblée Nationale soit remboursée à hauteur des frais indûment engagés, qui atteignent selon lui plus de 30.000 euros.

Le député-maire de Nice a réfuté toutes les accusations, assumant un courrier destiné à remercier ses électeurs.

"Ces courriers, qui entrent dans le cadre fixé par l'Assemblée nationale pour chaque député, avaient pour but de remercier mes électeurs tout en faisant le bilan du mandat que j'ai en partage avec Nicolas Sarkozy", écrit-il dans un communiqué publié lundi soir. (Matthias Galante, édité par Jean-Philippe Lefief)