PARIS, 19 juin (Reuters) - Emmanuel Macron a essuyé dimanche un revers aux lourdes conséquences politiques, son camp échouant loin de la majorité absolue à l'Assemblée nationale à l'issue du second tour des élections législatives, marqué par le pari réussi de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes) et une percée sans précédent du Rassemblement national.

Comme lors du premier tour le 12 juin, l'abstention a été importante, de l'ordre de 54%.

Ifop-Fiducial pour TF1 et LCI prédit à la confédération présidentielle "Ensemble" - composée des partis Renaissance, MoDem, Horizons et Agir notamment - entre 210 et 250 sièges, Opinionway entre 200 et 260, et Elabe entre 205 et 235.

Le camp du président réélu le 24 avril, qui appelait de ses voeux une majorité "claire et solide", est loin de la majorité absolue fixée à 289 sièges.

La Nupes, issue de l'accord entre La France insoumise, le Parti socialiste, le Parti communiste et les écologistes, aurait entre 150 à 180 élus selon Ifop, entre 160 et 200 pour Opinionway et entre 170 à 190 pour Elabe.

Le Rassemblement national, finaliste de la dernière élection présidentielle avec Marine Le Pen, aurait entre 80 à 100 élus selon l'Ifop, entre 60 et 100 pour OpinionWay, entre 75 et 95 pour Elabe.

Les Républicains et leurs alliés peuvent espérer entre 60 à 70 députés, entre 65 et 80 pour Opinionway et entre 60 et 75 selon Elabe.

Ipsos Sopra-Steria accorde 224 députés à Ensemble, 149 à la Nupes, 89 au RN et 78 à LR.

Selon l'Ifop, la Première ministre Elisabeth Borne serait élue dans le Calvados avec environ 52% des voix.

Christophe Castaner, proche d'Emmanuel Macron, a été battu dans son fief des Alpes-de-Haute-Provence. (Reportage Elizabeth Pineau)