Paris (AFP) -- Le déficit des transactions courantes de la France vis-à-vis du reste du monde s'est légèrement réduit en 2017, à 13,1 milliards d'euros contre 16,7 milliards en 2016, ce qui représente 0,6% du produit intérieur brut (PIB), a annoncé mardi la Banque de France.

Cette légère amélioration est due à la croissance des revenus nets provenant de l'étranger (+8,5 milliards) car le solde des biens et services se dégrade (-4,9 milliards), a expliqué l'institution dans un communiqué.

La balance des transactions courantes est un bon indicateur de la situation d'une économie par rapport au reste du monde car elle va au-delà des seuls échanges de biens, déficitaires depuis de longues années en France.

Elle prend en compte ceux, croissants, de services ainsi que les revenus des investissements et ceux du travail versés entre agents économiques en France et à l'étranger.

Selon la Banque de France, le déficit des biens s'est fortement détérioré, de 13,6 milliards à 48,2 milliards d'euros. Hors énergie, le déficit se creuse de 6,4 milliards d'euros à 11 milliards tandis que la facture énergétique s'alourdit de 7 milliards en 2017.

Le soldes des services, qui se réduisait depuis 2013, s'est amélioré l'an dernier de 8,7 milliards, porté par une reprise du tourisme avec un excédent des voyages en hausse à 17 milliards tandis que des excédents importants sont constatés dans les services financiers (4,7 milliards) ou les commissions pour usage de propriété intellectuelle.

Au total le déficit des biens et services atteint 21,7 milliards d'euros, et "résulte exclusivement des échanges au sein de la zone euro", souligne la BdF.

L'excédent des revenus et transferts s'établit, lui, à 8,6 milliards alors qu'il était quasi nul en 2016, une amélioration essentiellement due à la progression des bénéfices des implantations industrielles et commerciales à l'étranger, explique la Banque de France.

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