PARIS, 20 novembre (Reuters) - Manuel Valls doit "se préparer à d'autres éventualités", autrement dit à celle d'être candidat à la présidentielle de 2017, déclare le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement dans le Journal du dimanche.

Selon Jean-Marie Le Guen, il revient à François Hollande de dire s'il compte briguer un nouveau mandat mais, dans l'hypothèse où le chef de l'Etat passerait la main, son Premier ministre pourrait compter sur un large soutien chez les socialistes.

"La démarche de Manuel Valls, c'est la loyauté et la responsabilité. Mais il y a une question qui nous est posée à nous tous: qui est le mieux placé pour porter nos espoirs et notre combat?", dit-il au JDD.

Le chef du gouvernement "n'a rien à imposer, il doit simplement se préparer à d'autres éventualités", ajoute le secrétaire d'Etat, selon lequel Manuel Valls n'hésitera pas à "prendre ses responsabilités" le moment venu.

"J'ai (...) le sentiment aujourd'hui d'un resserrement de l'esprit collectif des socialistes, notamment autour du Premier ministre", déclare encore Jean-Marie Le Guen.

"S'il devait être en situation, il bénéficierait d'un très large soutien. Les parlementaires, et plus largement les socialistes et les progressistes, veulent très largement dépasser les querelles d'hier."

Le Premier ministre, arrivé à Matignon en mars 2014, n'a jamais publiquement manifesté un intérêt pour la présidentielle de l'an prochain mais plusieurs élus de la majorité l'ont récemment exhorté à s'affirmer comme un candidat de secours.

La publication, en octobre, du livre "Un président ne devrait pas dire ça..." contenant des confidences présidentielles aux effets dévastateurs à gauche a relancé les spéculations sur la capacité de François Hollande à faire l'union de la majorité et à l'emporter en mai prochain.

Il doit dire d'ici la mi décembre s'il est candidat à sa succession. (Simon Carraud, édité par Tangi Salaün)