PARIS, 26 février (Reuters) - Jean-Marie Le Pen, qui avait menacé de perturber le congrès du Front national le mois prochain à Lille, a annoncé lundi qu'il ne s'y rendrait pas pour ne pas participer à l'"assassinat" du parti d'extrême droite qui y sera perpétré selon lui.

Les dirigeants frontistes avaient fait savoir que le cofondateur du FN ne serait pas le bienvenu au congrès de la "refondation", prévu les 10 et 11 mars. Celui-ci avait répondu en laissant entendre qu'il pourrait braver cet avertissement au risque de déclencher une "bagarre de rue".

Lors de ce rendez-vous lillois, Marine Le Pen doit dévoiler le nouveau nom qu'elle souhaite donner au parti avant un vote des adhérents sur le sujet.

"Je ne me rendrai pas à Lille parce que je ne veux pas me rendre si peu que ce soit complice de l'assassinat du Front national qui va s'y dérouler", a déclaré Jean-Marie Le Pen sur RTL, en invitant ses "amis" à faire de même.

Il a également dit vouloir ne pas se rendre "complice de l'opération de force qui a été annoncée par le secrétaire général, M. (Steeve) Briois, qui a dit qu'il s'opposerait de vive force à mon entrée".

Formellement président d'honneur du FN en vertu d'une décision de justice, Jean-Marie Le Pen a été exclu de sa formation en 2015 à la suite de déclarations sur la Seconde Guerre mondiale peu en phase avec la "dédiabolisation" voulue par sa fille. (Simon Carraud)