(Corrige nationalité et lieu d'arrestation des suspects §2-3)

PARIS, 23 novembre (Reuters) - La garde à vue de deux des sept hommes interpellés dans la nuit de samedi à dimanche à Strasbourg et Marseille dans l'enquête sur un projet d'attentat en France a été levée mardi soir, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Il s'agit d'un Afghan et d'une autre personne arrêtés à Marseille, a-t-on précisé.

En revanche, les cinq autres personnes interpellées étaient toujours interrogées par les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a-t-on précisé de même source.

Au moins l'un des suspects entendus a commencé à parler et à évoquer des cibles potentielles, a indiqué une source proche du dossier. Selon BFM TV, il aurait évoqué un "site policier emblématique".

Dans le même temps, les enquêteurs ont mis au jour les recherches internet effectuées par les suspects.

L'une porte sur un parc d'attractions de la région parisienne mais les suspects ont effectué des recherches "sur des dizaines de lieux très variés", relativise la source proche du dossier.

Outre des pistolets et un pistolet-mitrailleur, un cahier contenant des écrits d'allégeance à l'Etat islamique a été retrouvé chez l'un des sept suspects interpellés.

Les enquêteurs ont par ailleurs la certitude que deux d'entre eux se sont rendus à Chypre, avant de vraisemblablement rejoindre la Syrie, a précisé la source proche de l'enquête.

Les sept suspects sont âgés de 29 à 37 ans et sont de nationalités française, afghane et marocaine.

Ils constituaient, selon cette même source, une "cellule opérationnelle" liée à une "cellule financière" démantelée en juin dernier en France. D'après le maire de Strasbourg, ils semblaient envisager une attaque "en région parisienne".

Leur arrestation est intervenue après huit mois d'enquête. (Gérard Bon, édité par Chine Labbé)