PARIS, 17 juin (Reuters) - La vice-présidente de LR, Virginie Calmels, reproche à Laurent Wauquiez de vouloir imposer sa seule ligne à la tête de la formation et ne souhaite plus être tête de liste aux prochaines européennes comme elle en avait évoqué la possibilité il y a quelques mois.

Dans une interview au Parisien Dimanche, la numéro deux du parti réitère ses critiques sur "l'absence de débat" sur le contenu d'un tract LR empruntant aux slogans du Front national , ce qui lui a valu des attaques de la part de la garde rapprochée du président Laurent Wauquiez.

Priée de dire quelle leçon elle tirait de cette épisode, la première adjointe d'Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, qui se revendique d'une droite libérale, répond : "Que Laurent Wauquiez veut d'abord défendre ses propres idées, même si elles ne sont pas adoptées par tous".

"J'ai cru avec sincérité à sa volonté de rassemblement et j'ai soutenu ses propositions car je suis pour un régalien fort (...) et depuis son élection, il démontre au fur et à mesure qu'il semble être uniquement pour défendre sa propre ligne", poursuit Virginie Calmels, qui a réclamé au début du mois une clarification de la ligne européenne de LR.

Dans ce contexte, elle déclare qu'elle n'est "absolument pas candidate" aux européennes de 2019 "ni comme tête de liste, ni pour figurer sur la liste" LR.

"La cohérence entre la ligne, la tête de liste, et les colistiers est une nécessité si l'on veut être audible. Il faudrait aussi une ligne européenne non ambiguë, proeuropéenne sans être fédéraliste (...) je n'ai pas l'impression que cela en prenne le chemin."

A la question de savoir qui devra diriger la liste LR, elle répond : "Pour moi, c'est Laurent Wauquiez qui, en tant que chef de parti, devrait être tête de liste. Avec une ligne qui soit celle du rassemblement de notre famille. Sinon, c'est voué à l'échec". (Yann Le Guernigou, édité par Nicolas Delame)