PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron, qui a obtenu mardi le soutien de Nicolas Sarkozy en vue du second tour de la présidentielle française qui l'opposera à Marine Le Pen le 24 avril, a réfuté mercredi tout arrangement politique avec son prédécesseur.

"Il n'y a pas d'accord", a déclaré sur France 2 le président sortant, candidat à sa réélection, en précisant qu'il se "félicit(ait) du soutien de Nicolas Sarkozy, qui a été très clair et qui a marqué un soutien d'adhésion".

La prise de position de Nicolas Sarkozy était attendue, la presse s'étant fait l'écho de tractations en coulisses entre l'homme fort de la droite républicaine et la majorité pour créer les conditions d'un accord entre La République en Marche et Les Républicains (LR) pour les élections législatives de juin.

Alors que LR a plaidé pour qu'"aucune voix" ne se porte sur Marine Le Pen, mais sans appeler formellement à voter pour Emmanuel Macron, le choix de l'ancien président de la République risque de fracturer encore davantage un parti déjà sous le coup d'une défaite historique le mettant dans une position financière délicate - sa candidate Valérie Pécresse n'ayant pas atteint les 5% nécessaires au remboursement de ses frais de campagne.

Emmanuel Macron a également renouvelé mercredi son appel au rassemblement lancé dès dimanche soir.

"Je pense qu'il faut inventer quelque chose de nouveau", a-t-il répété.

"Il ne s'agit pas de coalition, nous n'avons pas un régime parlementaire, mais l'idée qu'on puisse cheminer avec des gens qui ont des sensibilités, des convictions différentes sur une série de réformes, c'est comme ça que je veux faire."

(Rédigé par Myriam Rivet, édité par Nicolas Delame)