BOSTON, 29 novembre (Reuters) - Les jours qui ont suivi l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis ont vu une nette hausse dans le pays des incidents de type raciste, antisémite, homophobe ou xénophobe.

Entre le 9 novembre, lendemain de la victoire du candidat républicain à l'élection présidentielle, et le 19, on a compté 867 incidents de ce genre, selon le Southern Poverty Law Center (SPLC), organisme qui suit les activités des mouvements extrémistes.

"Ce à quoi on assiste est tout à fait inhabituel", explique Richard Cohen, président du SPLC. "Des gens disent voir pour la première fois des croix gammées sur les murs de leur quartier, où ils vivent depuis vingt ans".

Donald Trump a lancé des appels à l'unité de tous les Américains et tenté de prendre ses distances envers ces extrémistes, en particulier les suprémacistes blancs qui n'ont pas caché leur joie après sa victoire.

Mais Richard Cohen estime que le président élu doit faire plus.

"Nous aimerions entendre M. Trump admettre que ses propos ont alimenté ce déchaînement de haine. Il doit assumer ses responsabilités et cesser d'apparaître surpris", a-t-il expliqué à Reuters lors d'un entretien au téléphone.

L'équipe de transition de Donald Trump n'a pas donné suite à des demandes de réaction. (Scott Malone, Gilles Trequesser pour le service français)